Chez Proactive Academy, on a l’habitude de tirer parti d’outils innovants, par exemple les serious games. Ces méthodes digitales aident les jeunes à se projeter dans des exercices qui facilitent leur insertion dans le monde professionnel. Quant à la réalité virtuelle, elle commence à se faire une place importante dans de nombreux secteurs, dont l’éducation et le monde de l’entreprise. Voici un point sur les bénéfices existants ou potentiels de la réalité virtuelle pour l’éducation et la formation.

1/ Quelques exemples actuels de l’application de la réalité virtuelle dans l’insertion professionnelle

La réalité virtuelle dans l’éducation

L’application du magazine National Geographic compatible avec Google Cardboard propose de nombreuses vidéos à découvrir à 360 degrés. Les étudiants s’y immergent pour découvrir l’histoire et la géographie ou rencontrer différentes espèces animales et végétales d’un œil nouveau.

Les développeurs d’Immersive VR Education ont créé Lecture VR. Cette application simule l’intérieur d’un amphithéâtre de fac en réalité virtuelle, permettant à tous les curieux d’assister à des cours magistraux à distance. Lecture VR répertorie également images, vidéos et expériences immersives pour approfondir les sujets étudiés.

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La réalité virtuelle dans le monde professionnel

Les écoles de commerce intègrent peu à peu à leurs programmes des supports pédagogiques en réalité virtuelle, montrant que l’edutainment – mot-valise créé à partir d’education et entertainment (divertissement) – devient une norme.

Équipés de casques et de smartphones, les élèves sont immergés dans des points de vente afin d’en observer l’organisation, de comprendre l’impact de l’espace sur les clients et collaborateurs, d’analyser les choix opérés en fonction des résultats, etc. Les étudiants peuvent ainsi travailler sans contrainte de temps ou d’espace. La réalité virtuelle est appelée à grandir très fortement dans plusieurs secteurs, il n’est pas exclu que la maîtrise de la réalité virtuelle sera un critère de sélection des futurs recrutements dans divers domaines tels que le marketing et la communication.

La réalité virtuelle dans le recrutement

Afin de s’entraîner dans des conditions proches de la réalité, Pôle Emploi tire parti de la réalité virtuelle pour simuler des entretiens d’embauche. À l’aide d’un casque dédié, on se crée un avatar, on discute préalablement avec un « ami » puis on passe « l’entretien ». Pour chaque question, le candidat a le choix entre trois réponses personnalisées en fonction du métier, de son CV et de son expérience.

Cela ne remplacera évidemment pas un échange avec un conseiller, mais dans une simulation de ce type, le postulant a moins peur de se tromper, sait immédiatement s’il a donné une mauvaise réponse et reçoit a posteriori un bilan détaillé de son entretien.

2/ Quels avantages dans l’éducation ?

Accessibilité

Tous les élèves, même vivant dans des zones difficiles d’accès, peuvent se retrouver pour travailler ensemble, à distance. Une classe virtuelle peut d’ailleurs accueillir un nombre illimité d’étudiants. La réalité augmentée permet donc de démocratiser le savoir de manière géographique, mais offre aussi un outil supplémentaire aux élèves en difficulté. En effet, 80 % de l’information assimilée par le cerveau existe sous forme visuelle. Cette technologie présente les connaissances organisées de manière spatiale et visuelle – donc plus intuitive (1).

Pédagogie

La réalité virtuelle offre aux jeunes une atmosphère plus ludique, moins austère, propice à leur épanouissement au sein du système éducatif. Les élèves peuvent enregistrer les cours pour se les remémorer plus facilement. Pour certaines matières reposant largement sur des supports visuels, comme la géographie, l’expérience immersive semble plus adaptée qu’un livre imprimé.

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Sécurité

Les jeunes peuvent tirer parti des simulations en réalité virtuelle pour développer leurs compétences manuelles sans se mettre en danger, risquer d’abîmer les locaux ou le matériel. Dans le cas de manipulations complexes, dangereuses, ou qui nécessitent du matériel coûteux dont l’établissement ne dispose pas forcément, la réalité virtuelle est tout indiquée.

3/ Quelles contraintes à un déploiement massif de la réalité virtuelle ?

Budget

Utiliser la réalité virtuelle à grande échelle peut s’avérer coûteux. Les casques les plus performants sont assez onéreux (de 500 € pour l’Oculus Rift à 700 € pour l’HTC Vive) et nécessitent d’être connectés à des ordinateurs puissants – donc chers. Le Google Cardboard coûte environ 10 €, mais doit être branché sur des smartphones dernière génération auxquels tout le monde n’a pas accès.

Technique

Pour manipuler le matériel nécessaire, il faut avoir certaines compétences – sur la compatibilité matérielle et logicielle notamment. Si le personnel de l’entreprise n’est pas familier avec cette technologie, il faut du temps et des ressources pour le former avant de la déployer au sein de l’établissement.

Gêne physiologique

Certains utilisateurs peuvent ressentir le motion sickness en utilisant un casque de réalité virtuelle. En effet, l’équilibre du corps humain est géré par le cerveau qui analyse en continu les données transmises par l’oreille interne et la vue. Lorsque l’on porte ce type de casque, les informations visuelles sont en décalage avec les informations ressenties par notre corps physique et cela peut provoquer une gêne. Les concepteurs sont conscients du problème et cherchent à le limiter.

Même si la démocratisation totale de la réalité virtuelle n’est pas encore pour demain, il est difficile d’envisager sans elle l’avenir de l’éducation, de la formation et de l’insertion professionnelle accessibles à tous.

(1) Edupronet

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