Lionel Gueye est chargé de relations entreprise au centre de formation en alternance « Fonderie de l’image », qui délivre des diplômes reconnus par l’Etat de Bac à Bac+5, en design et graphisme, ainsi qu’en métiers d’arts. Il y a quelques semaines de cela, le CFA a fait appel à la Proactive Academy pour venir en aide à des jeunes en recherche d’entreprise en vue d’intégrer une formation de niveau bac. Il revient avec nous sur cette expérience.

Lionel Gueye, pourquoi la Fonderie de l’Image a-t-elle fait appel à la Proactive Academy ?

Le CFA est actuellement en pleine restructuration, et la Proactive Academy propose des dispositifs vraisemblablement performants pour accompagner les jeunes dans leur recherche d’entreprise. Les futurs arrivants en apprentissage manquent très souvent de méthodes pour démarcher les recruteurs, certains sont jeunes, voire, très jeunes, ils n’ont jamais été confrontés à cela auparavant. Et cela ne s’improvise pas…

Quand ont eu lieu ces formations, et comment se sont-elles déroulées ?

Plusieurs sessions ont été organisées entre la mi-juin et la fin du mois de juillet. Chacune d’entre elles a duré deux semaines, et concernait une quinzaine d’élèves.

Les formations se sont toutes déroulées en trois temps. Nous avons intégré, dans un premier temps, une initiation aux outils de PAO, qui sont la base des métiers auxquels nous formons. Par la suite, les jeunes ont pu apprendre avec précision comment rédiger CV et lettres de motivation. Enfin a eu lieu la partie la plus essentielle pour eux : la simulation de prise de contact par téléphone, et d’entretiens.

Vous pouvez nous en dire plus, sur cette dernière étape ?

En fait, on se rend compte que les jeunes ont vraiment du mal à se lancer, à dépasser leur timidité pour passer des coups de téléphone, parler à de potentiels recruteurs et tenter de les accrocher. La simulation les a beaucoup aidés. A chaque appel passé, le formateur de la Proactive Academy intervenait pour leur donner les éléments de méthodes qui leur manquaient. A force de répéter, et de répéter encore, et également en s’observant les uns les autres, ils ont fini par jouer le jeu, par comprendre comment il fallait procéder. Capter l’attention de leurs interlocuteurs, en ne lançant pas directement le sujet sur le recrutement. Eviter les phrases comme « bonjour, je voulais savoir si vous recherchiez des apprentis », en démontrant plutôt leur intérêt pour leur secteur professionnel, et pour leur entreprise, pour enfin parvenir à décrocher un rendez-vous.

La formation a-t-elle porté ses fruits, de manière concrète ?

Oui, tout à fait. D’une part, parce que nous avons vu les jeunes évoluer au cours des jours de formation, pour finalement se comporter, non plus en « jeunes », mais en professionnels. Sur les quelques 80 élèves souhaitant intégrer une formation de niveau bac ayant participé à une session Proactive, 10 avaient trouvé une entreprise en septembre. De nombreux autres sont encore en attente de réponse. Un peu plus d’une trentaine a décroché des entretiens. Quand on sait comment ils se débrouillaient au départ, c’est énorme.

Vous pensez réitérer l’expérience ?

Oui tout à fait. Les jeunes sont arrivés perdus. Ils sont repartis en sachant ce qu’ils avaient à faire, en ayant eu l’occasion de se remettre en question. Le formateur a fait en sorte de les impliquer dans leur destin professionnel, en douceur. Oui. On réitèrera.

Alexis, étudiant : “Les méthodes acquises pendant la formation me serviront tout au long de mon parcours professionnel”

A 15 ans, Alexis a déjà son avenir professionnel bien en main. En juin dernier, après une classe de troisième validée avec succès, le jeune homme se tourne vers le CFA Fonderie de l’image à Bagnolet, pour intégrer un bac pro artisanat et métiers d’arts option communication visuelle et pluri-médias. Alors qu’il est en recherche d’un contrat d’apprentissage, le CFA lui propose de participer à une session de formation organisée par la Proactive Academy, dans le but d’apprendre à démarcher les entreprises. Durant 15 jours, au mois de juillet dernier, Alexis prend alors part aux ateliers d’aide à la recherche, animés par un formateur de la Proactive Aademy. Il enchaîne les simulations téléphoniques et d’entretiens, et comprend, progressivement, comment accoster les chefs d’entreprise, attirer leur attention, et susciter leur intérêt : « J’avais d’ailleurs obtenu des contacts lors de la formation, que j’avais l’intention de relancer. Finalement, je n’en ai pas eu besoin, parce que j’ai décroché un contrat après avoir répondu à une annonce. Aujourd’hui, j’ai intégré le CFA, et tout se passe très bien. Et, pour ce qui est des ateliers auxquels j’ai participé, je pense que les méthodes acquises me serviront tout au long de mon parcours professionnel », explique-t-il.