Cela fait maintenant plus d’un mois que nous avons un nouveau Président. Et qui dit nouveau président dit nouvelles attentes au niveau de la formation professionnelle de nos jeunes. Cette fois-ci, nous vous expliquons ce que nous attendons de ce nouveau gouvernement par rapport à l’apprentissage car les enjeux qui se cachent derrière sont très importants.
Comment imagine-t-on l’apprentissage du futur ? À quoi ressemblera l’apprenti du futur ? Qui sont les apprentis ? Ces questions n’ont même pas été effleurées par nos politiques : les candidats n’ont malheureusement pas trouvé nécessaire de répondre à ces questions.
L’apprentissage, grand oublié de ces présidentielles
Lors de la récente campagne présidentielle, nous pouvons dire que l’apprentissage a été totalement inexistant… Ce sujet de fond n’a pas été traité comme il aurait dû l’être : aucun candidat n’a cherché à créer de réels débats sur les enjeux de l’apprentissage, sur la place de l’apprenti dans le futur car ce point n’était pas prioritaire pour ces derniers. L’apprentissage deviendrait-il un simple argument de marketing ?
Vers une certaine stabilité
À l’heure actuelle, les acteurs de l’apprentissage souhaitent et attendent une certaine stabilité. Nous aimerions pouvoir voir au-delà des moyens de financement et des aspects juridiques qui encadrent l’apprentissage. Ils ont subi une réforme de la taxe d’apprentissage en 2015, des changements dans leurs pilotages régionaux en 2016, et ils sont très inquiets que le gouvernement vienne encore toucher à leurs moyens de financement. Ils attendent plutôt un soutien supplémentaire pour construire l’apprentissage de demain.
Accompagner la génération Z…
Le point-clé que le gouvernement devra comprendre, c’est qu’il faut aider les jeunes et les entreprises et, surtout, répondre à leurs besoins ! Il faut aider les formateurs des CFA et des missions locales, entre autres, à créer une dynamique. Aujourd’hui, la génération Z, qui est née un smartphone à la main et apprend différemment, arrive sur le marché de l’emploi et il faut s’y adapter…
… et l’innovation !
Les CFA ne sont pas encore assez bien équipés en haut débit par exemple. Il n’y a pas d’outils modernes pour accompagner réellement l’innovation, le numérique et, à terme, réussir à répondre aux nouvelles pratiques pédagogiques… Il faut utiliser les réseaux sociaux sur lesquels les jeunes passent beaucoup de temps, mais aussi créer de nouveaux salons de recrutement qui soient plus en phase avec les attentes de la génération Z !
Limiter les ruptures de contrat
Par ailleurs, il faut absolument réussir à répondre aux besoins à court terme des entreprises afin de limiter les ruptures de contrats ! Aujourd’hui, 50 % des entreprises qui ont subi des ruptures de contrat ne prendront plus d’apprentis…
Plus de souplesse !
Accompagner les différents acteurs de l’apprentissage pour construire le CFA du futur ou l’apprenti de demain est essentiel, et il faut que le gouvernement s’attelle à cette tâche. Il faut plus de souplesse par rapport aux mineurs dans l’entreprise, mais aussi des réformes sur les référentiels. Combien de formations ne correspondent plus à la réalité du terrain ? Il faudra également répondre à la question de la place de l’Éducation Nationale sur le rôle de l’apprentissage, construire des liens avec les lycées professionnels… En un mot, il faut de la stabilité, que ce soit au niveau juridique ou financier. Par contre, le gouvernement doit donner les moyens de transformer l’apprentissage : en ouvrant les CFA aux nouvelles pratiques pédagogiques (démarche proactive, classe inversée…), au numérique… Il faut accompagner les acteurs vers le changement !
Faire évoluer les pratiques
Finalement, l’objectif est d’arrêter de parler de juridique et de taxe d’apprentissage : il faut accompagner avant toute chose. Il faut libérer les CFA de toutes ces contraintes et stabiliser les acteurs de l’apprentissage. S’il y a un message que nous souhaitons adresser au gouvernement, c’est celui-ci : intéressez-vous à la pédagogie et à l’accompagnement des jeunes dans les entreprises ! Il est essentiel de convaincre les entreprises de reprendre des apprentis aujourd’hui, en s’intéressant à leurs besoins à court terme pour y centrer la pédagogie.
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Chez Proactive Academy, nous attendons que les acteurs publics et les nouveaux membres du gouvernement ne se contentent plus de considérer l’apprentissage comme un simple argument marketing, mais bien comme un outil pédagogique ! C’est aujourd’hui que l’apprentissage du XXIe siècle se construit, à nous de ne pas manquer la marche…
Morgan Marietti, Président et associé chez Proactive Academy
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