Parce que la jeunesse évolue constamment, les méthodes d’apprentissage qui leur sont destinées doivent également aller de l’avant. Nouvelles méthodes, nouvelles technologies, l’année 2016 sera innovante, ou ne sera point ! Petit tour de ces techniques novatrices, qui révolutionnent le modèle classique d’apprentissage.

En 2016, la gamification prend de l’ampleur

Le principe de la gamification est tout ce qu’il y a de plus simple : il s’agit d’utiliser le jeu ou ses principes pour faciliter l’apprentissage. Que l’on soit enfant, adolescent, ou même adulte, les mécanismes du jeu entraînent l’engagement et la motivation des participants, qui peuvent ainsi dépasser leurs limites et parfois prendre des risques sans conséquences sur la vie réelle.

En récupérant ces mécanismes au profit de l’apprentissage, les professeurs et éducateurs injectent les ingrédients qui font le succès des jeux : la récompense, le défi, la progression personnelle.

Ce principe a vocation à augmenter l’intérêt et la concentration de l’apprenant, à stimuler sa performance et à bannir l’échec, le tout, en rendant l’apprentissage plus ludique et moins fastidieux.

Dans le concept de la gamification, les serious game prennent de l’importance. Ici, il s’agit de véritables jeux proposés aux apprenants. Les scénarii imaginés visent également à faciliter l’apprentissage de disciplines parfois vécues comme « barbantes » pour les élèves. Pourquoi serious game ? Parce qu’il s’agit de jeux auxquels on ne joue pas (que) pour s’amuser !

Aux Etats-Unis, l’école Quest to learn développe ce concept depuis déjà quelques années : il s’agit d’un collège public de Manhattan, au sein duquel sont enseignées les mêmes matières qu’ailleurs : Maths, Anglais, Histoire-Géo, Biologie… Sauf que chez Quest to learn, pas de notation et pas de « corvée » de devoirs ou d’apprentissage. Les élèves suivent « des missions », « des quêtes », pour briser des codes mathématiques, ou obtenir une compétence. Et s’ils n’y parviennent pas du premier coup… Pas de sentiment d’échec, puisqu’ils peuvent retenter autant de fois que nécessaire !

La classe inversée valide ses succès

L’école classique est un concept bien rodé : l’élève va à l’école pour écouter son prof faire son cours, et met en application ce cours chez lui, le soir après la classe, en faisant ses devoirs. Et si on faisait l’inverse ?

Le concept de la classe inversée fait son chemin, et est d’ailleurs de plus en plus expérimenté en France, notamment au sein de certaines universités ou grandes Ecoles. Comment cela fonctionne-t-il ? L’élève commence par préparer le cours depuis chez lui, grâce à des ressources numériques, et notamment des vidéos du cours… Avant de se rendre en classe pour y mettre en application ses nouveaux savoirs, en faisant ses devoirs.

On passe ainsi d’un modèle centré sur le professeur, à un modèle centré sur l’élève. Le temps précieux passé en classe est alors basé sur l’interaction, et non plus sur une seule personne qui parle.

On augmente ainsi considérablement la performance de l’élève. Depuis chez lui, ce dernier peut découvrir et apprendre le cours à son rythme, en se repassant la vidéo plusieurs fois, ou en prenant le temps qu’il lui faut pour « ingurgiter » les informations données par les ressources en ligne. Une fois en classe, celui-ci n’est plus livré à lui-même pour faire ses devoirs. Il bénéficie, s’il en a besoin, du soutien de son professeur, voire même, de ses camarades. Mieux encadré, il est plus concentré, et donc, plus performant.

L’ambiance de classe ainsi créée devient de fait plus motivante et décontractée, le professeur ayant pour objectif, dans ce temps passé avec ses élèves, de s’assurer que chacun d’entre eux s’approprie les connaissances, et au besoin, de l’y aider.

L’apprentissage adaptatif : bientôt des cours sur mesure ?

Parce qu’il est difficile de permettre à une classe entière d’adhérer à une seule méthode d’apprentissage, l’apprentissage adaptatif a pour but de s’adapter au besoin de chaque élève.

Depuis quelques années, l’apparition des MOOC (Massive Open Online Courses, c’est-à-dire, cours en ligne ouverts à tous) a rendu possible l’analyse de données informatiques que les étudiants en ligne laissent traîner derrière eux au moment de l’apprentissage : temps passé sur tel ou tel exercice, clic compulsif, ou au contraire, réfléchi, réaction vis-à-vis de la difficulté, concentration…

Une fois récoltées, toutes ces données ont vocation à définir le profil type de l’élève, en mettant en exergue l’apprentissage qui lui conviendrait le mieux. Les algorithmes définissent en effet ses forces et ses faiblesses, de même que ses méthodes d’apprentissage préférées, dans le but de lui tailler ensuite des cours sur-mesure.

Mais que les professeurs se rassurent. Cette méthode, si elle peut assez facilement s’inscrire en complément de l’enseignement traditionnel, elle n’a pas vocation à le remplacer : le cours en ligne ne peut généralement pas se suffire à lui-même, si personnalisé soit-il.

Le BYOD, ou s’aider de ce que les jeunes maîtrisent

« Bring your own device », en français, « Prenez vos appareils personnels ». La méthode prend elle aussi de l’ampleur, aussi bien sur le terrain de la formation professionnelle, que dans le monde de l’entreprise.

Plusieurs établissements scolaires (notamment à l’étranger) en ont déjà fait le choix. Tablettes, ordinateurs, smartphones… Les outils issus des nouvelles technologies, et à fortiori ceux que possèdent les élèves, pourraient comporter plusieurs avantages : les élèves les connaissent par cœur, savent les utiliser parfaitement, puisqu’il s’agit des leurs. Ils sont donc plus actifs.

Le BYOD offre également plus de souplesse aux apprenants, puisqu’ils ont toujours sur eux leur équipement : ils peuvent donc travailler à leur rythme. Mieux, en simplifiant les échanges, la technique permet également à l’apprenant de se faire aider de ses pairs, ou de les aider en retour, beaucoup plus facilement.

Et vous, que pensez-vous de ces nouvelles méthodes d’apprentissage ? Prêt à en expérimenter quelques-unes ?